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Nouvelle Lune du 21 janvier 2023

Bonjour bonjour


C'était la Nouvelle Lune hier soir à 21h53 en France, à 2° du Verseau.

Le symbole sabian est fulgurant :

"Un orage soudain".

L'air serait-il instable autour de nous ? Oui, sans aucun doute : ces dernières années, nous avons vu se creuser un fossé grandissant entre les populations et leurs dirigeants. C'est le sens du transit de Pluton en Capricorne qui dure depuis 2008. Le monde politique a été particulièrement affecté par les affaires en tous genres, générant de la défiance des populations envers leurs dirigeants à qui elles reprochent leur hauteur, dans tous les sens du terme. Tant qu'on s'inscrit dans un monde vertical : ceux du haut décident pour ceux ceux du bas, on est très loin de la vision humaniste. Rappelons que le Capricorne, dans l'âme, lorsqu'il accomplit son plein potentiel spirituel, est le signe de l'Intégrité, il est capable de prendre en charge les responsabilités qui sont les siennes envers les autres, plus vulnérables que lui SANS être aveuglé par sa confiance en lui.


Nous avons tous une compétence particulière, dans la maison où se trouve le Capricorne dans notre thème, qui nous permet à un moment où à un autre de prendre en charge les sujets correspondant à cette maison. Schématiquement, symboliquement, on peut être un "chef" dans notre maison Capricorne.


Seulement voilà, l'orage soudain gronde… 


Plus nous sommes âgés, plus nous avons vécu de transits de Pluton : il nous a bien habitués à envisager l'impermanence dans nos vies : les gens qui nous sont chers naissent et meurent … restent, partent… les responsabilités qui sont les nôtres sont amenées à apparaitre, à disparaître, à ré-aparaitre, suivant les époques… tout ce que nous possédons également. C'est cela l'impermanence : rien ne dure.


On a beau se préparer, construire des murs et des digues, des coffre-forts, des formes de plus en plus solides … et rigides, on ne peut pas se préparer à tout. Et maintenant en Capricorne, à l'orée du Verseau, Pluton nous indique que les formes les plus permanentes, en allant jusqu'aux institutions, peuvent être brutalement détruites. Nous ne savons pas lesquelles; nous pouvons donc uniquement préparer notre mental à l'idée d'impermanence. C'est l'assurance intérieure dont parle Rudhyar au sujet de ce degré. Il ne s'agit pas de construire des formes de plus en plus invincibles, mais de vivre en sachant que tout peut disparaitre, d'un claquement de doigt. C'est cela la certitude : nous sommes certains que tout est incertain. Et cela nous rend plus fort pour vivre ce que nous avons à vivre.


Le degré de la NL est dans un signe collectif, le Verseau, nous nous tournons vers Saturne, son premier maître, et vers Uranus, le 2e, pour en savoir plus. Leur carré est de plus en plus distant… mais la phase du cycle est bien décroissante, après le carré et surtout, Uranus est conjoint au Nœud Nord en Taureau : c'est lui qui nous montre la voie. D'ailleurs, Uranus redevient direct dès aujourd'hui 22 janvier. C'est d'autant plus intéressant que c'était le dernier parmi les planètes collectives à être rétrograde : jusqu'au 1er mai prochain, toutes les planètes collectives sont directes.


En clair, notre élan, rallumé par Mars, peut maintenant s'exprimer pleinement si nous redistribuons les cartes. Les anciennes règles périmées sont appelées à disparaitre pour laisser la place à des règles plus fraternelles, plus collectives dans lesquelles nous nous retrouverons plus près de la notion des valeurs Verseau intemporelles : fraternité, solidarité. C'est la caisse commune : si chacun met la main à la poche selon ses moyens, l'égalité est respectée, la fraternité également. Il faut pour cela que notre part Taureau accepte de renoncer à sa possessivité, à son égoïsme, et de partager son territoire fraternellement, sans s'accrocher à la plus grosse part du gâteau. Et si quelque chose en nous prend conscience de l'impermanence des biens et des structures, cela peut être possible. C'est le message que nous verrons apparaitre à la Pleine Lune, qui évoque un idéal collectif et de solidarité. J'aurai l'occasion de vous en reparler.


Soyons conscients que les structures appelées à disparaître sont probablement obsolètes, elles ne vont pas dans le sens de la construction que nous sommes incités à faire collectivement. Elles sont porteuses de valeurs Verseau périmées (le tout bureaucratique, le tout technologique) et vont vers les valeurs Taureau intemporelles (plus de simplicité, plus de nature, plus de joie de vivre). Il ne s'agit pas bien sur de dire que toutes les valeurs, toutes les significations du Verseau sont périmées, mais elles sont appelées, alors que Pluton approche de son entrée dans ce signe, à une très profonde transformation.


Pour n'en citer qu'une, la valeur Progrès, très chère au Verseau : le Progrès est-il souhaitable s'il n'est pas accessible au plus grand nombre ? Le numérique c'est sympa, mais cela ne sert pas à grand chose lorsqu'il n'y a pas d'électricité. La fraternité, elle, résiste à l'orage… c'est en cela que nous sommes interpellés par ce degré : qu'est-ce qui résiste à l'impermanence ? Ni les édifices, ni les structures, ni les technologies… mais les sentiments humains, oui.


Parallèlement, la Lune Noire est toujours opposée à Pluton, mais la donne a changé depuis que je vous en ai parlé il y a quelques jours : elle vient d'entrer en Lion. Elle y restera jusqu'en octobre, sachant que j'utilise sa position moyenne.

C'est maintenant sur l'inflation de nos egos que nous sommes invités à réfléchir. Quand notre ego nous fait de l'ombre, on est dans quelque chose de la Lune Noire en Lion. Notre tendance à surcompenser nos peurs par de l'arrogance ou de la fierté mal placée aussi. Au final, nos peurs de ne pas être vus, d'être oubliés, d'être ignorés, nous empêchent de vivre pleinement le présent et de rayonner, tout simplement, avec un sourire malicieux et tourné vers les autres. Rappelons-nous : tout est impermanence… seul le souvenir de nous dure, à nous de choisir ce que nous voulons léguer… sans y attacher une importance démesurée !


Alors voilà… 4 semaines pour réfléchir à cette notion d'impermanence et pour voir comment elle peut nourrir notre instinct de nous rapprocher les uns les autres, pas comme des moutons, mais comme des êtres libres, prêts à l'entraide, prêts au partage.


Bonne lunaison à tous ! Et à bientôt pour de nouvelles aventures…


Stéphanie 🔆










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